L’arrêté encadrant les pharmacies en ligne paraîtra dans quelques jours

La ministre de la Santé, Marisol Touraine.
© BFMTV
La ministre de la Santé, Marisol Touraine.

La décision d’autoriser la vente en ligne de médicaments a été prise en décembre 2012 par le biais d'une ordonnance. C’est au tour de l’arrêté qui encadrera ce commerce d’être publié, « dans quelques jours », a déclaré ce mardi 4 juin 2013 la ministre de la Santé, Marisol Touraine sur BFMTV-RMC (1) sans pour autant indiquer une date précise.
La ministre a rappelé que « seuls des sites qui correspondent à des pharmacies physiques auront le droit de vendre des médicaments sur Internet, c'est-à-dire que vous devrez pouvoir aller dans la pharmacie récupérer vos médicaments ou avoir un conseil », a déclaré Marisol Touraine. De plus, « seuls les médicaments vendus sans ordonnance pourront être mis en ligne. Cela représente environ 4 000 médicaments », a-t-elle poursuivi en réaffirmant que les « médicaments vendus sur ordonnance ne pourront pas » l'être.

Les consommateurs pas prêts à sauter le pas

Il s'agit selon la ministre « d'éviter les contrefaçons et de lutter contre les trafics » mais aussi de « rassurer » les Français. En effet, pour le moment ces derniers semblent plutôt frileux vis-à-vis de ce type d’achat. Interrogés en mars dernier, 81 % d’entre eux déclaraient ne pas être prêts à acheter des médicaments en ligne. Les plus réticents se trouvant chez les plus de 65 ans.
« Nous voulons clairement rappeler que le médicament n'est pas un produit comme un autre. Ce n'est pas une marchandise qui peut circuler sans contrôle, a-t-elle ajouté. Un médicament est fait pour soigner. Il peut avoir des effets secondaires donc il est nécessaire qu'il y ait un conseil du médecin mais aussi du pharmacien », a conclu la ministre de la Santé.
Alors que le gouvernement souhaitait limiter la liste des produits susceptibles d'être vendus en ligne aux médicaments « vendus devant le comptoir », c'est-à-dire environ 450, le Conseil d'Etat, puis l'Autorité de la concurrence ont estimé que le projet d'arrêté du gouvernement était trop restrictif et préconisé que la vente soit élargie à l'ensemble des médicaments non soumis à prescription médicale.

Articles les plus consultés

Pages