Qu'on apprécie Apple ou la voue aux gémonies, une chose est évidente, c'est l'une des sociétés high-tech les plus impressionnantes qu’on ait connu en termes de résultats financiers et de volumes de produits vendus. Et il semble que les choses ne soient pas près de changer.
Selon une étude d’IHS-iSuppli [document PDF], société spécialisée dans l’étude des chaînes d’approvisionnement, Apple devrait dépenser 28 milliards de dollars en 2012 pour acheter des puces électroniques. Un chiffre impressionnant qui fait d’Apple le plus gros acheteur de composants au monde, loin devant Samsung Electronics, qui devrait débourser un peu moins de 15 milliards de dollars pour les mêmes achats et dans la même période. Une différence qui s’explique partiellement par le fait que Samsung produit une partie de ses puces.
On peut toutefois noter, en consultant le graphique ci-dessous, qu’entre 2009 et 2013, Apple devrait presque tripler son investissement dans l’achat de semiconducteurs. Alors que Samsung était en tête de ce top 10 des plus gros acheteurs en 2009, il a été dépassé par Apple dès 2010.
Top 10 des acheteurs de semiconducteurs au niveau mondial de 2009 à 2013. Source : IHS iSuppli.
Mais, comme le met en perspective le site Gigaom, Apple commande plus de puces que les autres parce qu’il a aussi choisi d’utiliser des puces séparées dans ses appareils. Pour autant, la croissance de ses ventes explique également cette lourde différence. En tout cas, cette position d’acheteur numéro un, qui représente 9,3 % des acquisitions du marché, donne à Apple un poids considérable pour négocier ses prix et préempter des productions.
Cela avait déjà été le cas du temps de la splendeur des iPod nano. Une époque où Apple préachetait des quantités astronomiques de mémoire Flash, notamment à Samsung, asséchant le marché et ne laissant à la concurrence que quelques miettes. Une manière de régner sur la chaîne d’approvisionnement et d’imposer son rythme à toute la concurrence.