Une puce qui géolocalise sans utiliser de satellites de positionnement

 Le système GPS, c’est bien pratique. Mais que faire quand il y a des interférences, quand le signal est brouillé, ou quand les satellites de positionnement sont en panne ? L’hypothèse est très probable : en mai 2012, la Corée du Nord a perturbé la réception de signaux GPS en Corée du Sud, en utilisant un système de brouillage russe. Evidemment, ce problème de réception peut être particulièrement fatal pour des soldats en opération. C’est pourquoi l’armée américaine cherche de nouvelles solutions technologiques permettant de limiter la dépendance au GPS.
Il y a quelques jours, l’agence de recherche du Pentagone (Darpa) vient de présenter une puce électronique qui permet de se géolocaliser sans avoir besoin d’utiliser des satellites ou d’autres systèmes externes. D’une taille de 8 millimètres cube, elle contient trois gyroscopes, trois accéléromètres et une horloge atomique. Autant d'instruments qui, combinés, forment un système de navigation autonome. En effet, supposons qu’un véhicule veuille naviguer d’un point A vers un point B, dont les positions sont connues de manière précise. Pour pouvoir calculer en temps réel sa position, tout ce qu’il faut avoir est une bonne carte, l’orientation et l’accélération du véhicule, ainsi que le temps écoulé. Et le tour est joué.

Une alternative, mais pour une durée limitée

Le stade de mise au point de cette puce ne permet d'envisager, pour l'instant, de remplacer le GPS que pour une durée limitée. Pour la Darpa, cette technologie convient entre autres pour le suivi de personnes, les petites plateformes aéroportées ou les munitions de petit calibre. Au-delà, la Darpa travaille sur toute une série de programmes, lancés début 2010, sur les questions de positionnement et de navigation. L'un d'eux prévoit, pour remplacer temporairement le GPS, d'utiliser les signaux existants comme ceux dégagés par « les tours de télévision, de radio, les bornes téléphoniques et même les éclairs », explique, lors d’une conférence de presse, Dr Arati Prabhakar, qui préside la Darpa. Avant d’ajouter : « Il n'y aura pas de solution unique, ce sera une série de technologies. »

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