Menacé, le parti Pirate britannique ferme son proxy The Pirate Bay



Il y a environ une semaine, le parti Pirate britannique lançait un appel à l’aide. Le BPI, qui représente l’industrie musicale outre-Manche, s’apprêtait à l’attaquer en justice parce qu’il proposait un proxy permettant aux citoyens britanniques d’accéder au site The Pirate Bay. Site banni par les principaux fournisseurs d’accès nationaux, par voie de justice, à la demande de l’industrie musicale du Royaume-Uni.

Une menace lourde

Le parti pirate faisait donc appel aux dons pour financer et le maintien du serveur et une éventuelle procédure en justice. Depuis, la lettre de menace d’assignation est arrivée. Les membres du bureau exécutif du parti, ainsi que le responsable de l’informatique sont menacés personnellement d’être traînés en justice, peut-on lire dans un message de Loz, Kaye, dirigeant du parti Pirate.
« Après avoir pris conseil de manière poussée, et même avoir tenté d’ouvrir un dialogue avec le BPI, il apparaît clair que la loi, telle qu’elle est, rend impossible de continuer à héberger ce proxy. »
Et Loz Kaye de continuer : « Ce n’est pas la conclusion que je voulais, quoi qu’il en soit aller à l’encontre de cette menace du BPI serait financièrement impossible, même à la lumière de nos récents efforts pour récolter des fonds […] »

Parfum de défaite…

Le parti Pirate britannique contactera dans les jours à venir les donateurs pour leur proposer de les rembourser. « Nous continuerons à combattre pour les droits numériques, pour la transparence et pour tous les autres problèmes qui nous tiennent à cœur », conclut Loz Kaye, dans son message.
Une position de principe qui a pourtant un curieux parfum de combat perdu d’avance. Comme si cette petite affaire montrait les limites des initiatives politiques de ce genre, cantonnées à jouer les agitateurs, sans moyen de défendre leurs idées et leur vision de nos libertés.
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