Placé sous le régime du chapitre 11 aux Etats-Unis, Kodak a déjà annoncé faire de gros efforts et recentrer sa production sur ce qu’il sait faire et qui marche : imprimante et photo argentique. L’ex-géant américain compte également beaucoup sur son gros portefeuille de brevets pour se sortir de cette mauvaise passe.
Mais, à en croire le Wall Street Journal, Kodak peinerait à trouver un premier acteur prêt à faire une offre qui permettrait ensuite à la société de faire monter les enchères. Les brevets de Kodak devront donc être mis aux enchères, sans « amorce », avant le 30 juin 2012, ce qui risque de limiter l’envol des propositions.
Les observateurs indiquent que les quelque 1 100 brevets de l’entreprise sont sa principale source de valorisation estimée à 2,6 milliards de dollars. Cette somme pouvant être revue à la hausse si des sociétés comme Apple ou Samsung pensent pouvoir tirer parti de ces brevets dans le cadre du développement de leurs produits ou d’une éventuelle futur guerre des brevets. La photographie prend en effet de plus en plus d’importance dans les périphériques mobiles.
Pour autant, en mai dernier, un tribunal américain a mis un terme à une procédure opposant justement Kodak à Apple et BlackBerry, autour d’un brevet sur la prévisualisation des images. Le juge a décidé que le brevet était invalide. Un coup dur pour Kodak, ce brevet représentait effectivement un des fers de lance de son portefeuille.